Les écrits érotiques de SexySoda

18 décembre 2006

Coquinerie à la librairie

Je chattais depuis plusieurs mois sur ce site coquin. Y présentant quelques photos de moi. M’amusant à allumer les garçons. Mon but avoué était bien en évidence sur mon profil : Créer des désirs, aguicher et séduire.

Depuis les tout début, tu venais me saluer chaque fois que nous nous y croisions. Tu ne lésinais jamais sur les compliments, les invitations, les allusions à ton désir de moi. J’en avais l’habitude. Tu n’étais pas différent des autres sauf par ta ténacité.

Un soir, je m’ennuyais ferme, je me suis mise à raconter à qui voulait bien lire qu’un de mes jeux préférés était de me rendre dans une librairie et de feuilleter les magasines pornos en observant du coin de l’œil la réaction des hommes autour. Certains devenaient intimidés que je sois à leur côtés, replaçaient le magasine et quittaient la section. D’autres levaient les yeux vers moi et souriaient en pensant probablement « tiens, une cochonne! »

Ce soir là je racontais m’être bien amusé la veille à avoir passé 15 minutes dans cette section simplement parce qu’un homme osait pas s’en approcher tant que j’étais là. Il passait et repassait au bout de la rangée attendant que je quitte pour feuilleter à son tour les coquines revues. J’avais bien ri et étirer ma pseudo-lecture à un bon quart d’heure testant ainsi sa patience. Je voulais savoir s’il finirait par piler sur son orgueil. Eh bien non. Il a fallu que je quitte pour qu’il se décide enfin. En m’éloignant, je me suis retournée en souriant et me suis bien marré de le voir rougir.

Tu es apparu à ce moment. Tu avais suivi la conversation de loin. Tu m’as abordé avec un : « Tu me diras quand tu y retourneras, j’aimerais bien feuilleter ces magasines près de toi ». J’ai rigolé et t’ai salué. Tu en as rajouté : « et si je passais si près de toi que tu sentais ma queue dure contre ton dos ?» Ouf ! Je dus avouer que l’idée ne me déplaisait pas.

Nous avons poursuivi la discussion virtuelle loin des regards curieux. Un échange de couriels nous a amené à une entente. Le samedi suivant. Dans une librairie populaire qui serait, je m’en doutais, très achalandée en plein milieu de l’après-midi. Ça me rassurait de savoir que je serais entourée de tant de gens. J’étais à la fois effrayée, après tout je ne te connaissais pas, mais aussi étrangement excitée. Constater le désir d’un inconnu me semblait fort agréable.

J’avais une vague idée de ton apparence. Un bon 6 pieds. Des épaules carrées. Un look très professionnel. Des cheveux noir et des yeux bleus. L’image me plaisait beaucoup. C’est donc avec beaucoup de nervosité que le samedi venu je me suis rendue dans le rayon littérature érotique comme convenu. J’avais les sens en ébullition et mes pensées défilaient à vive allure. Et s’il ne venait pas ? Après tout, rien n’était certain. Tu pouvais avoir un imprévu. Et si tu ne plaisait pas ? Je me contenterais d’un sourire et quitterais l’endroit simplement. Et si tu n’avais pas cette érection que tu m’avais promis me faire sentir. Si je ne t’excitait pas ?

Tant de questions dans ma tête et mes yeux incapable de ce fixer sur le moindre des bouquins de t’étalage devant moi. Et en seconde, un courant d’air derrière moi et une bosse contre ma cuisse. Tu es passé doucement appuyant ton bassin contre moi comme si tu l’espace entre les tablettes était trop restreint pour nous deux. J’avais senti ton désir avant d’entendre tes pas. J’ai connu ton désir avant de poser les yeux sur toi. J’ai cessé de respirer un instant, me crispant doucement. Puis j’ai entendu : « bonjour! ». Tu étais là. Debout à ma droite. Attendant que je me retourne et te voie enfin. J’ai inspiré pour me calmer et j’ai levé les yeux, cherchant les tiens. J’ai balbutié un bonjour dans une nervosité palpable. Tu m’as souri. Il y eut un silence.

J’ai senti le besoin de le combler. Il m’intimidait ce silence. J’ai babillé des mots stupides. T’ai parlé des bouquins devant nous même s’ils ne t’intéressaient pas. Ai cherché quoi dire. Me suis trouvé stupide et sans intérêt. 10 minutes qui m’ont paru des heures. Puis à nouveau un silence.

Je n’ai pas su le combler celui-là. Je me suis simplement approché un peu plus. Te tournant le dos. M’appuyant sur toi. J’ai à nouveau senti la forte érection dans ton pantalon. J’étais là à me couvrir de ridicule et tu bandais toujours pour moi !!

Je me suis balancée doucement. Savourant la dureté de cette bosse contre ma fesse. J’ai penché ma tête vers l’arrière, la posant sur ton épaule, et t’ai murmuré : «J’ai envie de toi »

Puis j’ai tourné la tête et scruté ton visage. Il y avait cette étincelle dans tes yeux d’un bleu que je n’oublierai jamais plus. Un sourire s’est dessiné sur tes belles lèvres et tu a murmuré à ton tour : « Suis moi … »